Pollution de l'air Entre la pluie et le beau temps, quand travailler ?
Les producteurs de céréales de l’Agpb (Fnsea) et de la Coordination rurale s’interrogent sur la portée des recommandations du ministère de l’Agriculture invitant les agriculteurs à reporter leurs travaux de printemps, au motif des risques de pollution de l’air liés à la période de beau temps que connait notre pays.
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« Ces recommandations viennent après un printemps exceptionnellement pluvieux où il n’était pas possible de pénétrer dans les champs sauf à dégrader les sols et embourber le matériel, où il était préconisé par ailleurs aux agriculteurs de ne pas engager lesdits travaux de printemps, pour ne pas risquer de polluer nappes et cours d’eau. Question : si l’on ne travaille pas en agriculture quand il pleut et qu’il ne faudrait pas le faire non plus quand il fait enfin beau, quand travaille-t-on ? » s'interroge ainsi les céréaliers de l'Agpb.
« Les agriculteurs doivent jongler avec les aléas et contraintes de la météorologie, qui ne sont pas sans impact sur les niveaux des récoltes. Remettre à plus tard des travaux lorsqu’il est possible de les entreprendre est toujours source de risques », estime la branche céréalière de la Fnsea.« A chaque exploitant de mesurer jusqu’où il peut concilier recommandations du ministère et prise de risque. »
« Une recommandation méprisante »
La recommandation du ministre de l'Agriculture de reporter, si possible, les travaux des champs, à cause de la pollution de l'air, agace davantage les producteurs de la Coordination rurale. « Le ministre de l'Agriculture fait preuve d'un humour douteux ou, hélas, d'une incompétence notoire en matière d'agronomie. »
« Repousser davantage le travail dans les champs serait pour les agriculteurs une grave faute professionnelle et déontologique avec la sanction de récoltes piteuses pour cette année 2014. »
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